•    En 2015, l’Association Nationale des Centres de Référence de la MIN (ANCReMIN) en collaboration le Centre Hospitalier Universitaire de Nantes a mis en place un Observatoire national français des MIN (OMIN) ; il regroupe 35 des 37 centres référents français prenant en charge les enfants décédés dans un contexte de mort inattendue du nourrisson. Il regroupe 35 des 37 Centres Référents nationaux et est coordonné par l’équipe du Centre d’Investigation Clinique du CHU de Nantes (Dr Karine Levieux) [1,2]

    •    En l’absence de données actualisées ni de suivi épidémiologique concernant les MIN sur le territoire français, l’OMIN permet de recueillir les données épidémiologiques, socio environnementales, pharmacologiques, cliniques (circonstances, examen clinique détaillé, anamnèse) et paracliniques (biologie, imagerie, fond d’oeil, autopsie…) de tous les enfants de moins de 2 ans, décédés de MIN, pris en charge dans un Centre Référent français. Une biocollection d’échantillons biologiques devrait y être prochainement adossée.

    •    À moyen terme, le but est de générer et d’actualiser des messages de prévention mais également de faire progresser la recherche scientifique dans le domaine des MIN. En outre, il permet d’avoir une bonne connaissance en temps réel des conditions locales de prises en charge réalisées par les professionnels.

    •    L’organisation de l’OMIN repose sur une collaboration étroite entre les 35 centres de référence participants, l’ANCReMIN (Association Nationale des Centres Référents de la Mort Inattendue du Nourrisson), l’unité d’épidémiologie clinique du Centre d’Investigation Clinique de Nantes et le CHU de Nantes. Cette structure hospitalo-universitaire constitue le support institutionnel du réseau (Etablissement responsable de l’Observatoire). L’unité d’épidémiologie clinique du Centre d’Investigation Clinique de Nantes et l’équipe EPOPé Inserm U1153 du Centre de Recherche Epidémiologie et Statistique Sorbonne Paris Cité, constituent le support méthodologique de recherche en épidémiologie. Un comité de pilotage, une cellule de coordination et un conseil scientifique structurent l’OMIN. De multiples spécialités y sont représentées : pédiatrie néonatologie, cardiologie, infectiologie, radiologie, microbiologie, anatomo-pathologie, médecine légale, épidémiologie, maladie métabolique, toxicologie, pédo-psychiatrie, psychologie, sociologie…

    •    Tous les enfants de moins de deux ans décédés de MIN sur le territoire national français, pris en charge dans l’un des 35 centres référents MIN participants, et dont les deux parents ont accepté de participer sont inclus anonymement et prospectivement dans l’OMIN.

    •    En novembre 2019, l’Observatoire des MIN du nourrisson a été intégré dans le plan de mobilisation et de lutte contre les violences faites aux enfants 2019-2022 (chapitres 21).

[1] Levieux K, Patural H, Harrewijn I, Briand Huchet E, Kugener B, Pidoux O, de Visme S, Adjaoud C, Gras Le Guen C, Hanf M; ANCReMIN. Sudden unexpected infant death: Time for integrative national registries. Arch Pediatr. 2018 Feb;25(2):75-76.
[2] Levieux K, Patural H, Harrewijn I, Briand Huchet E, de Visme S, Gallot G, Chalumeau M, Gras Le Guen C, Hanf M; OMIN Study Group. The French prospective multisite registry on sudden unexpected infant death (OMIN): rationale and study protocol. BMJ Open. 2018 Apr 17;8(4).

 


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